Là tout change. Je dois garer mon scooter car les rues sont totalement bouchées. Malgré l'heure matinale, elles sont bondées car c'est là que, en toute illégalité, des femmes viennent vendre la production de leurs champs ou bien ce qu'elles ont glané dans les manguiers, les cocotiers, les pruniers ou autres...

Ces femmes sont les "grossistes" en herbe. Mais le temps que j'arrive à trouver une place pour le scooter, il est un peu trop tard: les tas de menthe, de cotamali (coriandre), de palak (épinards), de curry leaves et autres herbes aux senteurs épicés ont baissé. Ils peuvent faire jusqu'à un mètre de haut mais là, je suis décue... Tout a presque disparu.
Beaucoup d'hommes (restaurateurs, cuisiniers, marchands) viennent s'approvisionner et j'assiste à des scènes savoureuses entre ces hommes qui ont l'habitude de voir leurs femmes leur céder sur tout et les marchandes qui ne veulent pas se laisser avoir.
Homme : Je t'en prends 6 brassées, je te donne 50 roupies.
Marchande : non c'est 10 par brassées. 60 roupies.
Il y en a partout! Celui-ci n'était pas content du tout que je le prenne en photo car il avait bien du mal à garder son équilibre.
Quelques coolies livrent à pied, celui-ci portent deux énormes "jack fruit", qui sont dépecés en tous petits morceaux et vendus sur des carioles le long des rues. Leur goût est doucereux mais pas désagréable.
La une femme ramasse des branches tombées dans le caniveaux pour les revendre ou en faire sa soupe.
Entre les marchandes, l'ambiance est décontractées. Elles papotent et semblent bien s'entendre. Elles rient, boivent du thé
et chahutent avec leur enfants. Je vais rentrer dans le marché Goubert lui-même avant qu'il ne fasse trop chaud et vous emmener voir le marché aux fleurs et surtout les fameuses poissonières!
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